La Poste publiait récemment ses conclusions suite à une étude comparée d’analyse du cycle de vie des supports de communication papier et numérique. Cinq scénarios ont été imaginés au cours de cette étude permettant de modéliser les usages les plus courants en terme de relation client. Les cinq scenarii étaient les suivants :
-Ceux d’un catalogue expédié par courrier par rapport à une application mobile utilisée à partir d’un courriel contenant une vidéo promotionnelle.
-Les impacts d’un catalogue papier envoyé par rapport à une campagne de communication par e-mail renvoyant à une boutique en ligne.
-Ceux d’un prospectus distribué en boîte aux lettres face à une vidéo publicitaire diffusée sur les réseaux sociaux.
-Les impacts écologiques d’un courrier publicitaire comparés à ceux d’un courriel renvoyant à un site Web.
-Et les impacts d’une facture expédié en courrier postal par rapport à sa version électronique.
16 indicateurs tels que la santé, le changement climatique ou les ressources naturelles ont été analysés lors de ces cinq situations. Le résultat qui en ressort reste très largement en faveur du support papier, pour quatre des cinq situations étudiées. En effet, 13 indicateurs sur 16 étaient favorables au courrier publicitaire papier, 15 sur 16 au prospectus papier et au catalogue promotionnel, et 9 sur 16 étaient en faveur de la facture papier… Ce qui amène à réfléchir !

Alors, l’email demeure-t-il plus vert que la facture papier ?
La réponse reste nuancée. Tout dépend en fait du comportement de l’utilisateur, qui a le pouvoir de rendre l’utilisation de l’e-mail des plus écologique. S’il n’imprime jamais son e-mail par exemple, et sa consultation ne dépasse pas les 30 minutes. Dans ce cas alors, l’e-mail l’emporte face au papier. Mais pour trouver des réponses, il ne faut pas uniquement se focaliser sur l’e-mail en lui même, mais aussi sur les appareillages utilisés en amont pour permettre son envoie. Et là, vous vous en doutez, la fabrication de ces appareillages n’est pas des plus vertes, ces derniers étant très énergivores, notamment en terme de stockage de données. Le simple envoie d’un relevé de compte par e-mail suscite de la consommation d’énergie lors de la création de la facture, de la sauvegarde, puis de son envoie par mail, mais aussi lors de la réception et consultation de l’e-mail par le prestataire (gmail, orange..), lors du téléchargement de la facture ne PDF, puis, enfin, lors de son archivage ou de son impression… Tout cela pour une consommation totale de 36,5Wh pour un seul utilisateur. À titre comparatif, avec 1000 Wh, il est possible de faire fonctionner son frigo durant toute une journée, rien que ça ! À côté de ça, le papier redore son image, puisqu’il est désormais soumis à de nombreuses législations en faveur du développement durable. En Europe notamment, l production de papier participe à la gestion durable des espèces boisées.

Quelques mythes réinterprétés par Two Side qui pourraient nous aiguiller :
« La communication électronique n’a pas d’impact sur l’environnement. » :c’est faux ! Les médias électroniques ont un impact sur l’environnement.
« Le papier nuit à l’environnement. » : c’est faux, le papier est l’un des rares produits réellement durables.
« Les plantations forestières portent atteinte à l’environnement. » : c’est faux, évidemment, dans le cas où les plantations by sont bien gérées et deviennent alors essentielles pour le développement de la forêt.
Selon l’Ademe, la recherche d’information via un moteur de recherche représente 9,9 kg équivalent CO2 par an et par internaute, tandis que pour la version papier, la majeure partie de l’impact sur l’environnement intervient en amont, durant le processus de fabrication et de distribution. Finalement, il est compliqué de déterminer qui du papier ou de l’électronique est le plus vert. Quand le numérique demande une forte consommation d’énergie, le papier, lui, en demande énormément lors de sa production.